EN RÉSUMÉ
Notre avis
La note donnée au Quickeeper est certes excellente, mais nous vous conseillons de bien lire l’article. Le Quicksleeper n’est pas indiqué à tout le monde …
NOTE FINALE
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Utilisation
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Fiabilité
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Rapport qualité/prix
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SAV
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Et si c'était à refaire ?
POINTS FORTS
- Les services rendus
- La sérénité apportée
- La fiabilité
POINTS FAIBLES
- Le prix
- Long à utiliser
Le Quicksleeper 5 de Dentalhitech est présenté comme une machine miraculeuse qui va révolutionner les anesthésies ? Mais est-ce vraiment le cas ? On vous dit tout !
Présentation
Le Quicksleeper 5 est, si l’on peut dire, une seringue motorisée. C’est aussi la seule solution à ce jour pour réaliser des anesthésies intra-osseuses. En appuyant sur la pédale, sans fil fournie avec, le Quicksleeper peut soit injecter normalement une carpule d’anesthétique (sans fatigue donc), soit forer l’os. Pour cette dernière partie, l’intérêt est de faire des anesthésies intra-osseuses.
Pour ceux qui l’ignorent, il s’agit d’anesthésies beaucoup plus efficaces mais à la durée de vie plus courte qu’une simple para-apicale. D’ailleurs, en parlant de ça, il est tout à fait possible de faire des intra-ligamentaires ou para-apicales avec un Quicksleeper. C’est juste dommage d’en acheter un pour cette seule indication vu le prix de l’engin (environ 5000€)… A titre informatif, si vous ne souhaitez pas faire d’intra-osseuses, il existe des modèles beaucoup moins chers, par exemple chez Dentalhitech, le fabricant du Quicksleeper, ou Septodont.
C’est une pub ?
Non, rassurez-vous, ce test est objectif. C’est le principe du site 😉 Les exemplaires de test ont été achetés.
Pourquoi avoir testé ce produit ?
Quiconque ayant déjà été à l’ADF a déjà vu le stand de Dentalhitech, seulement, comme toujours, les avis des commerciaux différent énormément de celui des utilisateurs. Je souhaitais donc faire un vrai test objectif pour aiguiller les futurs acheteurs.
Les avantages ?
Alors, je vais vous le dire tout de suite, je ne suis sans doute pas un dieu vivant de l’anesthésie dentaire (nous y reviendrons parce que ce point est crucial !), mais le Quicksleeper m’a apporté une certaine sérénité. Avant son achat, soigner les molaires mandibulaires me stressait énormément. Il n’était pas rare que mon anesthésie ne soit pas la meilleure du monde et que le patient ressente douloureusement ce que j’étais en train de lui faire.
Suite à mon utilisation intensive du Quicksleeper, mes échecs d’anesthésie se sont énormément réduits (oui, ça arrive encore exceptionnellement !), et juste ça, c’est tout de même magique.
Bref, une fois qu’il y a un peu d’os de disponible, il est possible d’anesthésier presque tout ce que vous voulez. Généralement, une injection est capable d’anesthésier 3 dents (une en amont, 2 en aval de l’anesthésie). Après, il faut savoir que ça ne fonctionne pas à tous les coups cette histoire de 3 dents mais pour une seule, rien de spéciale à signaler.
Il est même possible d’anesthésier entre les racines d’une 6 mandibulaire.
De plus, comme il n’y a pas besoin de forcer avec le Quicksleeper, je pense qu’il peut réduire le risque de trouble musculo-squelettique.
Ensuite, il faut savoir qu’avec un Quicksleeper, les patients ressentent beaucoup moins l’anesthésie comparée à une anesthésie classique. Selon moi, ceci s’explique de 2 façons: les aiguilles vendues avec le Quicksleeper sont particulièrement aiguisées et le fait que le patient ne voit pas de seringue, il ne stresse pas. Pour ce dernier point, cela peut aider en pédodontie même si ce n’est pas non plus miraculeux.
Enfin, dernier point, le Quicksleeper donne une image avant-gardiste à votre cabinet. Ce n’est pas un argument de commercial mais la vérité. J’ai souvent la remarque de la part des patients.
Et les inconvénients ?
Eh oui, vous n’êtes pas sur une publication commerciale, on va également traiter les inconvénients. Et ils sont relativement nombreux.
Déjà, il y a une courbe d’apprentissage. Si vous ne vous accrochez pas pour l’utiliser, vous ne l’utiliserez jamais. S’y mettre demande tout de même un peu d’efforts et un gros changement des habitudes. C’est d’ailleurs pour ça que certaines personnes le revendent si rapidement.
Pour continuer, le Quicksleeper est vendu comme un gain de temps. Ce n’est pas tout à fait exact. C’est vrai que c’est parfois un gain de temps, par exemple sur une molaire récalcitrante, ou qu’il permet de gagner du temps en groupant les actes. Seulement, la réalité est qu’utiliser un Quicksleeper est particulièrement lent. Vous serez beaucoup plus rapide avec une para-apicale réalisée de manière classique. Seulement, le résultat est « plus garanti » avec un Quicksleeper. Et je pense que c’est de cette façon qu’on peut gagner du temps. Par exemple, en l’utilisant intelligemment, par exemple qu’en mandibulaire si on a souvent des échecs d’anesthésie.
Les détracteurs du Quicksleeper mettront en avant le risque de nécrose. Honnêtement, en plusieurs années d’utilisation, cela ne m’ait arrivé que 2 fois, et, toujours de ma faute. Par contre, quand ça vous arrive, c’est l’enfer pour s’en sortir, il faut le savoir… Mon conseil est donc de bien faire leur formation et ne rien injecter si on a pas ressenti ce fameux « ressaut ». Le ressaut se ressent lorsqu’on passe la corticale.
Autre problème souvent rapporté est les aiguilles qui cassent. Cela m’ait déjà arrivé à plusieurs reprises. Mais soyons honnête, c’est quand j’ai vraiment forcé. Le cas le plus typique est l’os particulièrement dur, le retard qui s’accumule, et on force comme on peut.
Tant qu’on parle d’aiguilles, il y a aussi les aiguilles qui se bouchent. Il paraitrait que le problème est moins présent par rapport aux précédentes versions, je ne peux pas vous le confirmer, j’ai commencé directement par un 5. Mais vous pouvez être sûr que cela vous arrivera. Je dirais qu’une fois par jour, votre aiguille se bouchera lors du forage et vous serez obligée de la changer.
Ensuite, chose à savoir, l’anesthésie intra-osseuse a une durée d’efficacité plus courte qu’en technique classique et a tendance à disparaitre d’un coup. Ce n’est pas quelque chose qui me pose problème, cela dort suffisamment longtemps pour une endo molaire (dans 99% des cas).
Si vous êtes allergique aux fils, vous risquez de ne pas aimer le Quicksleeper. Même si la pédale est sans fil, la seringue a, quant à elle, un fil. Et ça a évidemment tendance à surcharger un peu plus notre zone de travail. Il est tout de même possible sur certains fauteuils, par exemple Planmeca ou SternWeber, de le faire intégrer par votre technicien préféré directement sur le fauteuil.
Enfin, dernier inconvénient: le coût. Un Quicksleeper coûte environ 5000€. Je trouve tout de même que le prix pique…
Fiabilité / SAV
Pour la fiabilité, elle est bonne. J’en ai 2 depuis plusieurs années et juste une petite panne rencontrée sur un des 2. Et encore, je pense que c’est le fauteuil qui a fui dessus.
Côté SAV, c’est très bien aussi. Il faut environ une semaine pour une révision mais il est possible d’en louer un pour patienter. Après, vous pouvez également faire la révision pendant les vacances.
Et si c’était à refaire ?
Sans hésiter, j’en reprendrais un sans hésiter, parce que j’y vois un intérêt. Pour tout vous dire, j’en ai même acheté un vieux d’occasion, tellement je suis devenu dépendant. Juste au cas où.
Mais moi, je ne rencontre aucun problème d’anesthésie, je vais y trouver un intérêt ?
Comme déjà précisé plus haut, j’ai vu l’intérêt d’acheter Quicksleeper car je rencontrais beaucoup de problèmes auparavant. Si cela n’est pas votre cas, eh bien, je vous conseille tout simplement de passer votre chemin. L’utilisation du Quicksleeper est tout de même très contraignante et vous serez juste déçu. Donc, à vous de voir, en toute modestie à quel point vous maitrisez les anesthésies 😉
Rapport qualité/prix
Comme dit plus haut, le prix d’achat d’un Quicksleeper est relativement élevé. Le rapport qualité/prix est par conséquent difficile à déterminer parce qu’il est vrai que la machine rend de fiers services. Mais, on va être franc, on a, en tant que chirurgien-dentiste, certes, l’habitude de tout payer une fortune, mais il faut être raisonnable un moment. 5000€ reste une coquette somme pour une machine qui est loin d’être un petit bijou technologique.
En concertation avec la rédaction, il a été décidé de juste mettre la moyenne, car, vu le coût horaire d’un cabinet dentaire, le Quicksleeper peut faire gagner de l’argent. Mais ça reste néanmoins très cher pour ce que c’est.
Conclusion
Conclure n’est pas très facile dans le cas du Quicksleeper. On a envie de vous dire qu’il y a 2 conclusions possibles, selon la catégorie dans laquelle vous vous classez (en toute modestie):
- vous maitrisez très bien les anesthésies dentaires, vos échecs se comptent sur les doigts de la main: c’est simple, le Quicksleeper vous décevra. Vu le temps nécessaire pour une anesthésie, et le peu d’intérêt que vous y trouverez, vous ne l’utiliserez jamais.
- les anesthésies dentaires vous stressent, vous rencontrez plusieurs fois par semaine des soucis d’anesthésies, notamment mandibulaires: eh bien, foncez, vous serez ravi, le Quicksleeper vous apportera énormément de sérénité. C’est certes un investissement relativement lourd mais votre tranquillité n’a pas de prix.
EN RÉSUMÉ
Notre avis
La note donnée au Quickeeper est certes excellente, mais nous vous conseillons de bien lire l’article. Le Quicksleeper n’est pas indiqué à tout le monde …
NOTE FINALE
-
Utilisation
-
Fiabilité
-
Rapport qualité/prix
-
SAV
-
Et si c'était à refaire ?
POINTS FORTS
- Les services rendus
- La sérénité apportée
- La fiabilité
POINTS FAIBLES
- Le prix
- Long à utiliser
Coût de fabrication maximum 1000€ pour un produit qui a quoi 10 ans sans innovation ? On est des caches à lait
Coût de fabrication maximum 1000€ pour un produit qui a quoi 10 ans sans innovation ? On est des caches à lait
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