Introduction
On a beau avoir la dernière caméra du marché, il est parfois nécessaire d’utiliser un porte-empreinte individuel (PEI pour les intimes), notamment en prothèse amovible, pour les cas un peu plus complexe.
Comment s’y prendre?
Globalement, il y a 2 situations complétement différentes:
-vous avez une Medit: dans ce cas, vous pouvez directement dessiner votre PEI via les modules puis l’imprimer. Vous pouvez donc directement aller à la section impression.
-vous avez une autre caméra (exemple Trios): il va vous falloir commencer à dessiner le PEI via un logiciel puis imprimer le PEI.
Comment dessiner un PEI !
Alors là, c’est jour de fête ! Il existe un logiciel totalement gratuit qui permet de dessiner facilement un PEI: ZIRKONZAHN.TRAY (à télécharger ici). Une petite merveille car en plus d’être gratuit (oui, on insiste parce que nous n’avons vraiment pas l’habitude!), ce logiciel est ergonomique et d’une simplicité enfantine, à l’utilisation (!!!).
On vous a tout de même fait, comme à notre habitude, un superbe tuto en images !
Rq: avant de se lancer, il faut évidemment installer le logiciel mais également avoir le fichier STL de l’empreinte (à exporter donc depuis le logiciel de votre caméra).
Commençons les hostilités !
On lance le logiciel puis on clique sur « Create Project ».
Maintenant « Tray »
Cette fois-ci « Load ». Une nouvelle fenêtre va s’ouvrir en vous demandant de choisir le fichier STL de votre empreinte. Par soucis de simplicité, nous allons faire uniquement le haut dans ce tuto.
Une fois chargé, il suffit d’appuyer en bas à gauche sur le bouton « Next ».
Nous arrivons maintenant sur cette fenêtre. La première étape consiste à déplacer l’empreinte afin de déterminer l’axe d’insertion du PEI. Une fois l’empreinte déplacée correctement, il n’y a plus qu’à cliquer sur « From View ».
Seconde étape: le logiciel va maintenant lisser et simplifier le modèle. Pas besoin de modifier les réglages, appuyer sur « Apply » est amplement suffisant.
Et on finit par « Next ».
Maintenant, il faut dessiner les limites du PEI. Pas grand-chose à savoir, on trace avec des clics gauches et on déplace l’empreinte clic droit enfoncé. Double-clic quand on finit le tracé pour que tout se relie.
Pour info, y a le bouton « Delete » si on a fait n’importe quoi.
Et quand c’est ok, on valide avec « Apply » et le logiciel se met à dessiner le PEI.
Dernière étape, on clique sur « Modellation » et on peut rajouter tout ce qu’il manque pour un PEI parfait:
-« Grid » pour les trous
-« Text » pour le nom du patient
-« Attachement » pour une poignée.
Et quand tout est ok, il n’y a plus qu’à appuyer sur le bouton en bas à gauche « Finish » et enregistrer le STL.
Et maintenant, il n’y a plus qu’à imprimer !
L’impression
Pour l’impression, nous n’allons pas trop rentrer dans les détails. Il y a globalement 2 solutions: soit une imprimante résine avec de la résine certifiée (nous ne développerons pas cette solution), soit une résine filament avec du filament à contact alimentaire (notre solution préférée).
Les puristes râleront probablement pour la deuxième solution, mais tant pis pour eux ! Selon nous, si le filament permet un contact alimentaire, il est tout à fait capable de devenir un parfait PEI. Et le gros avantage de ce type d’imprimante est que le post-traitement est autrement plus simple qu’avec de la résine ! Il suffit juste d’enlever les excès.
Voyons cette solution plus en détails.
Commençons par le matériel nécessaire:
- une imprimante à filament: nous avons choisi la Voxelab Aquila X2 avec son tarif imbattable de 190€ ! Oui, vous avez bien lu. Elle est dispo ici.
- le filament: pour cela, on vous a trouvé une pépite à seulement 21€ les 500g. De quoi voir venir !
Note importante: il existe une multitude d’autres imprimantes à filaments (FDM pour les connaisseurs). Généralement, les moins chères demandent un peu de bonne volonté. Si vous avez un budget un peu plus conséquent (300-400€), la société Anycubic propose des imprimantes avec un excellent rapport qualité-prix. Et surtout, très faciles à utiliser.
Dernière chose, les filaments détestent l’humidité et il est préférable de les conserver sous vide. Sans cela, ils ont tendance à devenir cassants et inutilisables.
C’est tout !?!
Oui, ce tuto touche à sa fin, nous souhaitions avant tout vous montrer la partie uniquement dentaire. Celle qui est introuvable ailleurs.
Vous pouvez retrouver la partie explication « impression 3D par résine filament » facilement sur internet (nombreuses vidéos à disposition sur le sujet).
Conclusion
Malgré les progrès constants des caméras d’empreinte, il est parfois nécessaire de repasser au conventionnel, notamment à cause de la dépressibilité tissulaire. Le porte-empreinte individuel n’a donc pas encore dit son dernier mot ! Mais grâce à nous, vous savez maintenant comment en faire vous-même comme un grand.
Bonne impression à tous.
